U3F1ZWV6ZTU4MTM1MTA0MDgwNTFfRnJlZTM2Njc2NjUwNjQ0MjI=

La multiplication des plantes ornementales : Le semis, Le bouturage, la division de touffes, Le marcottage, le greffage

La multiplication des plantes

    La multiplication des plantes     ornementales : le semis, Le bouturage, la division de touffes, Le marcottage, le greffage 


   Les plantes ornementales proposées dans le commerce sont à I'heure actuelle accessibles à toutes les bourses et la multiplication reste une activité de loisir pour l'amateur de plantes. En effet, n'est-il pas passionnant d'obtenir, à partir d'un morceau de tige ou de quelques graines une plante, résultat de nombreux mois de patience et de soins attentionnés ?
Mais la multiplication, outre le fait qu'elle puisse être une expérience intéressante, peut également être utile , assurer la survie d'une plante déclinant en la multipliant avant qu'elle ne dépérisse entièrement, multiplier à l'infini une plante particulièrement belle ou originale pour l'offrir à ceux qui l'ont appréciée, Ou prenez-le comme un projet d'entreprise.
  On distingue deux grands modes de multiplication. L'un dit sexué, qui consiste à semer des graines, des noyaux ou des pépins.
L'autre dit asexué, regroupant le bouturage, le marcottage, la division et le greffage.
Chaque description de plante possède des sigles correspondant à différents types de multiplication indiquant quels sont Ies plus adaptés. Aussi ne seront repris dans les paragraphes suivants que les quelques principes pour réussir l'obtention de nouvelles plantes.

Le semis

    Le semis :

 Le semis, s'il paraît être le moyen le plus facile d'obtenir de nouvelles plantes. reste cependant relativement délicat à réaliser. En effet, il est nécessaire de réunir de nombreuses conditions (température, humidité, qualité du substrat) pour réussir à faire germer des graines.

  Le mode de semis :

 Un semis n'est pas toujours évident à réussir, d'autant que les graines sont souvent très petites et légères. Dans le cas où elles sont fines et nombreuses, il est recommandé d'utiliser un semoir ou de pincer le cornet de graines en le tapotant légèrement afin de faire tomber les graines avec régularité
  Les graines fines ne doivent pas être recouvertes par contre, celles plus grosses peuvent l'être avec du sable fin tamisé. Lorsque le semis est terminé, tasser délicatement le substrat avec une planchette et arroser avec un vaporisateur ou un arrosoir à pomme fine.

  Les soins a donnés après le semis :

   L'air est à renouveler très régulièrement, surtout au moment de la germination, car une atmosphère confinée favorise le développement de maladies cryptogamiques.
- Si la lumière importe peu au moment de la germination, les rayons du soleil, par contre, sont à craindre. Il est donc conseillé de placer le récipient en situation lumineuse, mais à l'abri des rayons du soleil.
- L'arrosage est à suivre de très près. En effet, les jeunes plants ne possédant que très peu de racines sont très sensibles au dessèchement des premiers centimètres du substrat.

   Le bouturage :

 Le bouturage est sans doute plus délicat à réussir que le semis : il demande en effet beaucoup plus de soins, d'habileté et de préparation. Et si les horticulteurs le pratiquent toute l'année en serre, l'amateur devra limiter la période du bouturage au printemps et à l'été afin d'obtenir des plantes suffisamment bien enracinées pour affronter l'hiver. Ce moyen de multiplication consiste à prélever un fragment végétal (feuille, tige ou tronçon) et à le faire enraciner en vue d'obtenir un sujet identique au sujet sur lequel il a été prélevé On distingue plusieurs modes de bouturage

   Le bouturage de feuilles :

 Les Bégonias à feuillage décoratif, par exemple, peuvent redonner une nouvelle plante à partir d'une simple feuille. En effet, il suffit d'appliquer le limbe sur la surface du substrat, constitué de tourbe (1/2) et de sable (1/2), pour obtenir, après quelques semaines, un parfait enracinement et une nouvelle plante. Il est nécessaire de maintenir une atmosphère chaude et humide, afin d'éviter le dessèchement des feuilles et de favoriser la formation de racines.

  Le bouturage de tiges :

 La plupart des plantes se bouturent facilement par fragment de tige. Il suffit de couper un rameau de 10 à 15 cm et de supprimer les feuilles de la base sur près de la moitié de sa longueur, avant de le piquer dans un substrat léger ou un verre d'eau.

  Le bouturage de tronçons :

 Certaines plantes comme les Aglaonema, les Dieffenbachia ou les Dracaena peuvent se multiplier par bouture de tronçons. Ce système consiste à couper des rameaux de 6 à 8 cm comprenant 1 à 3 bourgeons et à les coucher sur un mélange de sable et de tourbe. Il est préférable de maintenir une atmosphère très humide et chaude afin de favoriser l'enracinement qui peut être très long. Dès la formation des racines et le développement de la jeune pousse, un rempotage s'avère " nécessaire.

La division de touffes

   La division de touffes :

 Certaines plantes d'appartement se développent de telle sorte qu'au bout de quelques années, elles forment des touffes denses. Aussi, est-il conseillé, à ce moment, de les diviser afin d'obtenir de jeunes sujets semblables à la plante-mère. C'est au printemps que l'on pratique la division de touffes sans qu'il n'y ait trop de risques de dépérissement ou de difficultés à la reprise.
  Après avoir dépoté la plante, séparer délicatement le feuillage et les racines soit à la main si celles-ci sont fines et nombreuses soit avec un greffoir ou un couteau à bouture si elles sont plus charnues.
  Dès la séparation terminée, rempoter les jeunes plantes dans un substrat léger et humide et les placer en situation miombragée pendant quelques jours.

   Le marcottage :

 Le marcottage est une méthode très intéressante, car il permet d’obtenir une nouvelle plante sans séparer immédiatement le rameau de la plante-mère. Le principe est simple, on couche une tige vivante au contact d’un substrat humide, ce qui favorise l’apparition de racines. Une fois enracinée, la partie ainsi développée peut être détachée et replantée comme une plante autonome.
On distingue principalement deux types :
Le marcottage simple

  Le marcottage simple :

 Qui consiste à incliner un rameau d'une plante dans un terreau léger et humide afin de provoquer la formation de nouvelles racines qui permettront à celui-ci de croître de manière autonome après l'avoir séparé de la plante-mère.

  Le marcottage aérien :

  Il existe un autre mode de marcottage, c' est le marcottage aérien est surtout employé pour multiplier les Ficus, les Philodendron ou les Dieffenbachia qui émettent facilement des racines sur leurs tiges. Ce mode de multiplication présente deux avantages :
- Tout d'abord la plante sur laquelle on effectue la marcotte se trouve diminuée de hauteur et repoussera par conséquent plus touffue (principe du pincement).
- Ensuite, la marcotte elle-même aura tout de suite l'aspect d'une plante adulte. Cependant cette méthode demande beaucoup de patience et de précisions quant à la manière de procéder,
Après avoir supprimé les feuilles gênantes à l'endroit choisi, enlever l'écorce avec un greffoir sur 1 ou 2 cm de hauteur. Cette entaille favorisera la formation d'un cal sur lequel se développeront les futures racines. Placer autour de la tige de la mousse des marais ou du spagnum humide et recouvrir I'ensemble d'un film plas- tique fixé aux deux extrémités.
Au bout de quelques mois, lorsque les racines se seront développées, couper au-dessous de celles-ci et rempoter la jeune plante dans un substrat de rempotage.

  Le greffage :

 Si le greffage est très utilisé pour la multiplication des arbres fruitiers ou de certains arbustes, il l'est beaucoup moins pour les plantes ornementales à l'exception des Cactées. En effet, il n'est pas rare de voir chez les fleuristes des Cactus formés d'une tige verte terminée par une forme globuleuse et diversement colorée, Ces Cactus très étonnants et originaux sont obtenus par greffage.
  Cette méthode de multiplication demande beaucoup de soins, ce qui la rend peu courante d'utilisation.
  La technique consiste à effectuer une coupe nette sur un Cactus porte-greffe, généralement Cereus peruvianum, sur lequel on place un second Cactus, Noto- cactus par exemple. Afin d'éviter le dessèchement de ceux-ci, il est nécessaire de s'assurer que leurs diamètres sont à peu près identiques et de les maintenir à l'aide d'un élastique jusqu'à l'apparition du cal qui indique que la soudure est réussie.

   Conclusion :

 La multiplication des plantes n’est pas seulement une technique horticole, c’est une véritable aventure où l’homme accompagne la vie végétale dans son renouvellement. Que ce soit par semis, bouturage, division, marcottage ou greffage, chaque méthode possède ses avantages, ses contraintes et ses exigences. Certaines demandent de la patience et un suivi minutieux, d’autres se révèlent simples et accessibles aux débutants.
Ainsi, multiplier les plantes, c’est non seulement prolonger la vie d’espèces précieuses, mais aussi participer activement à la beauté et à la diversité du monde végétal. Entre passion, utilité et parfois activité professionnelle, cette pratique séduit autant les amateurs que les horticulteurs confirmés.
Commentaires
Aucun commentaire
Enregistrer un commentaire

Enregistrer un commentaire

NomE-mailMessage